• Statue de Dali, Ben Gourion's airport

    Statue de Dali, Ben Gourion's airport

    03/08/10

    L'arrivée à Ben Gourion's airport le matin à 4h demande de garder l'esprit en éveil. Cet aéroport est monumental, une immense allée en marbre descend à une salle elle aussi immense dédiée au contrôle des passeports. Le long de cette allée, des affiches au design assez « URSS » annoncent clairement l'ambiance: « Welcome home », « Let's all build the new Jewish state » (ou quelque chose de ce goût là) et ma préférée: « We're all in the same boat ». Le décor est ensuite planté par l'épreuve du passeport / tamponnage de visa / interrogatoire.

    Comme on m'avait obligé, à Milan, à acheter un ticket retour pour octobre (pour les détails, je ne m'étalerai pas ici, pour le moment je vous dirai juste qu'il est remboursable), je n'ai pas eu de souci pour avoir un visa de trois mois. Ensuite, une gentille et agréable israélienne-robocopée a saisi mon passeport sur le signalement d'un douanier et m'a demandé plusieurs fois d'affilée pourquoi j'étais là, avec qui, jusque quand, me demandant de répéter plusieurs fois mes informations au cas où je me tromperais sur le fait d'être française. Bref, pour ceux qui suivront, préparez bien ce que vous allez dire, mais keep cool tout se passera bien; selon l'expérience de Will, le colloc de Charlie chez qui je suis pour quelques jours, évitez tout de même d'avoir sur vous un livre sur le terrorisme ou l'Islam et ça passera encore mieux.

    Bref, tout ça pour dire, j'ai eu du bol, passage en cinq minutes chrono.

    A l'aéroport d'Athènes, en transit, j'ai pu discuter avec une argentine d'une soixantaine d'année venue voir sa famille en Israël. Elle m'avait prévenu que les Israéliens se coupaient en quatre pour vous, et j'ai pu le vérifier dès mon arrivée. J'ai en effet paradoxalement commencé un voyage qui doit me mener à travailler sur l'impact des colonies dans la vie des Palestiniens en visitant en premier lieu une colonie. Devant un bureau de change, j'avais commencé à discuter avec un Israélien d'une vingtaine d'année, en fin de service militaire. Il m'a permis de trouver un bus pour Jérusalem en deux temps trois mouvements et de commencer à découvrir la vie ici.

    Petite note au passage: il a voyagé partout en Europe mais pas en France, les Français ne leur semblant pas très hospitaliers... Nous avons une réputation de crotte à l'étranger, je le confirme tous les jours, à part dans le cas d'un chauffeur de taxi Israélien, sûrement le dernier homme à se souvenir de Zidane.

    J'ai ensuite été invitée chez lui et accueillie par son père, un rabbin. J'ai eu droit à un petit déj, une douche, une initiation à la culture israélienne (en terme de soirées ils ne sont pas en reste sur celles de Toulouse) et un transport en voiture, sans parler d'un accueil vraiment sympa.

    Bref, après ça, je pars pour Bethléem dans la voitures d'inconnues qui me déposent non loin du checkpoint puis en taxi jusqu'à la ville. Et maintenant je campe chez C. et W., respectivement anglais et américains avant de trouver un appartement. Il suffit de fouiller dans les rues, mais là, il est 15h et il fait définitivement trop chaud, je vais attendre un peu. Il n'y a pas d'eau, je pue et je sue, mais on s'habitue vite.

    En partant visiter un appartement trop grand et trop cher avec un Palestinien un peu pot de colle, en espagnol comme en anglais, celui-ci m'a expliqué la raison pour laquelle personne à Bethléem n'avait d'eau alors que j'avais pu prendre une douche dans la colonie d'Efarat. Vous allez dire que la solution est évidente et que je débarque, mais et bien oui, je débarque et j'assume. La solution toute bête dont je parle est que les Palestiniens sont contraints d'acheter l'eau aux Israéliens et que celle-ci n'est livrée qu'une fois par mois. Donc les Palestiniens crèvent de soif sous 40°C et ma douche de ce matin est un réel luxe..

    Vue sur les colonies

    Colonie, vue de la terrasse de C. où je campe pour quelques jours

    Vue  de chez Charlie

    04/08/10

    L'eau est revenue! Toujours en recherche d'appartement, mais je suis aidée par un Palestinien  adorable, M., qui me trimbale partout pour en trouver un, et je laisse mon numéro de portable un peu partout et un peu à tout le monde... On verra bien. Heureusement que les Palestiniens parlent presque tous anglais...


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  • Milan



    La partie la plus facile du voyage est en cours. Reste à prendre l'avion, faire escale à Athènes, reprendre l'avion et arriver à Tel Aviv.

    Après une escale chez Johanna où j'ai été accueillie vraiment comme une reine, j'ai mis les voiles vers Genève. Genève où il pleuvait et où il est impossible de vérifier sa monnaie puisqu'on vous la rend en francs suisses sur des euros.

    Le trajet entre Genève et Milan fut beaucoup plus animé. Deux Indiens, employés chez Areva à Milan m'ont assigné une place dans leur compartiment et j'ai passé le trajet avec eux à parler de l'Inde et de la France, à comparer nos styles de vie. L'un deux voulait tout savoir de nos traditions françaises concernant le mariage, la vie de famille, le divorce etc... La comparaison faite avec l'Inde, notamment concernant les mariages inter-castes n'est pas des plus flatteuses pour celle-ci. Un bon point tout de même: les mariages sont de moins en moins arrangés par les parents, par contre, le nombre de meurtres dans le but de conquérir une femme ne cesse apparemment d'augmenter. Les Indiens seraient un peu trop focalisés sur le mariage. Antoine je te laisse nous en dire plus là-dessus mais fais attention si tu dragues une Indienne...

    Mes deux compères travaillent trois mois en Inde, trois mois en Italie et profitent de leurs week-ends pour visiter l'Europe.

    « Avec une telle vie vous pourriez prendre une femme en Inde et une femme en Italie non?

    - On n'y avait pas pensé, au prochain voyage on envisagera sérieusement cette possibilité. »

    Milan

    Lundi, visite de Milan. Courte visite mais j'ai tout de même eu le temps de tester le café à l'italienne, une seule gorgée épaisse certes, mais mieux qu'une canette de Redbull ; le panini, bien meilleur qu'en France naturellement; et j'ai également pu visiter la cathédrale de Milan sur la place du Duomo. Superbe cathédrale, certes implantée sur une place de la taille de Bellecour (Johanna) mais sublime... Dedans, tout est très sombre et on ne s'est pas vraiment foulé sur l'éclairage... Mais quelques statues en valent la peine.

    Petites notes au passage, les Italiens sont, selon leur réputation, de terribles conducteurs et j'ai pu le vérifier en taxi. En tant que piétons, ils sont par contre ultra respectueux des passages cloutés ce qui doit limiter les dommages collatéraux de leur conduite en voiture.

    Et ils sont adorables. Entre ceux qui m'ont aidé à descendre mes valises du train – les Français pourraient en prendre de la graine –, la réceptionniste de l'auberge de jeunesse et les chauffeurs de taxi souriants qui ne semblaient pas comprendre que je ne parlais pas italien et persistaient à discuter avec moi, j'ai vraiment passé un bon moment lors de cette courte escale italienne.

    Milan

    Petit clin d'oeil aux toulousains^^

    Milan

    Petit clin d'oeil à Bertrand et Jean ... je ne sais pas si c'est une caille, un poussin ou un canard...

    Cathédrale de Milan

    Cathédrale Milan

    Cathédrale de Milan

    Gagnant du prix du plus moche pigeon de la place du Duomo

    Gagnant du prix du plus moche pigeon de la place du Duomo... je sais, inutile^^

    Après cette courte visite, retour à l'hôtel. Je demande un taxi et file à la gare puis à l'aéroport Malpensa. Dans une vingtaine de minutes je serai débarrassée de mon sac à dos, 26kg... En le portant dans le métro lyonnais, ça plus mon autre sac à dos, plus mon sac à main contenant mon ordinateur qui pèse 3kg à lui tout seul, je me suis aperçue du peu d'intérêt qu'il y a à faire un régime: il vaut en effet mieux peser plus de deux fois le poids de ses bagages si on veut les porter. Et encore, même avec ça, j'avais l'air d'un gros culbuto toujours sur le point de basculer. Je remercie donc les kilos que je croyais avoir en trop et je remercie mes valises pour m'avoir donné une excuse pour attaquer un régime fallafel/kebab cette année. Donc, mes amis, à dans un an et 20kg.




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  • La question à mille euros: comment faire rentrer 6 mois dans un sac à dos et un bagage à main?

    Réponse: commencer par vider son appartement, pas de ses meubles (heureusement) mais de ce que ces derniers contenaient: six valises, trois petits sacs, un nombre encore non défini de cartons, de boîtes et de sacs... De quoi faire pleurer les amortisseurs de la voiture. Et quand on pense que dans un an tout ce petit monde fera demi-tour pour revenir à Toulouse, ça donne envie de vivre en pagne, de ne lire qu'un livre en boucle, de ne surtout pas décorer son appartement et de manger avec les mains à même la casserole.

    Une fois ceci fait, trier entre ce qu'on prend et ce qu'on laissera moisir en France, arbitrer entre ce qui est inutile, superflu, utile mais pas indispensable et indispensable. Au fur et à mesure que le sac se remplit: vider et revoir à la baisse les "indispensables": en gros une culotte, un pantalon, un t-shirt, une paire de chaussures et voilà, il n'y aura qu'à prendre de la lessive.
    Finalement, opter pour le mode burqa : à poil dessous, pas besoin de s'habiller, ni de se laver...

    Le plus indispensable de l'indispensable consiste en :
    - 1 appareil photo
    - 1 dictaphone
    - 1 ordinateur
    - 2 ou 3 calepins
    - 2 ou 3 stylos
    - les guides de voyage et de langue
    - 1 tube de crème solaire.

    Au-delà du sac à dos, il faut:
    - obtenir un passeport sur lequel on ne vous reconnaît pas et où vous ressemblez à un terroriste (LA chose à laquelle ne pas ressembler dans ces coins-là)
    - apprendre quelques mots de base dans la langue des pays choisis, ici la Palestine puis la Turquie (je mélange déjà l'hébreu et l'arabe alors quand je passerai au turc je n'aurai plus qu'à inventer un nouvel esperanto),
    - trouver une auberge de jeunesse,
    - pister à distance pour trouver un logement permanent sur place,
    - s'assurer,
    - flirter avec son banquier...
    Bref, tout ça pour dire que le moment le plus agréable du départ est quand on grimpe dans l'avion. Et encore heureux, je n'ai pas besoin de visa. Bon malgré tout, c'est bien la préparation mentale qui reste le plus dur: J-11 et je ne suis PAS DU TOUT prête!!!

    Voilà le programme:

    - 31 juillet: départ en train et nuit à Lyon ;
    - 1er août: départ en train et nuit à Milan ;
    - 2 août: journée à Milan et départ en avion pour Tel Aviv ;
    - Arrivée le 3 août à Tel Aviv à 4h du matin puis bus/rando/vélo/poney pour Béthléem... une fois là-bas le plus gros sera fait, restera "juste" à trouver une chambre.
    - Du 8 août 2010 au 21 janvier 2011: stage; voyages dans tout le pays, petit tour en Jordanie voire en Egypte
    - 22 ou 23 janvier: retour en France

    - Départ autour du 1er février pour la Turquie, semestre à l'Université de Galatasaray à Istanbul
    - En juin: débarquement de maman et de ses copains (et s'il y en a d'autres d'intéressés, je vous communiquerai le programme) pour une semaine de visite/rando.
    Puis: petit tour en Arménie si possible (une semaine ou deux) et retour final par la Grèce et l'Italie ou en avion direct, ça dépendra de l'humeur. Retour prévu: fin juin/début juillet 2011.

    J'oubliais: pour ceux qui veulent venir visiter Israël, la Palestine, la Turquie, l'Arménie si j'y vais, vous êtes les bienvenus!




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